Le Président du Sénat a, dans son discours d’ouverture de la session de septembre 2020, fait un plaidoyer pour le respect et la protection des institutions ainsi que la préservation de la souveraineté tout aussi institutionnelle de la RDC.
Evoquant la crise qui a émaillé la précédente session, Alexis Thambwe Mwamba est revenu sur les « initiatives sur les réformes des lois électorales (qui) sont prises par divers acteurs et citoyens, et font probablement suite aux mécontentements de juillet dernier ». Il parlait de l’initiative du groupe des 13, de celle des professeurs de l’Université de Liège et de plusieurs autres du genre.
Le Président de la chambre des sages a rappelé clairement aux et aux autres que « c’est une évidence qu’aucune loi ne peut être votée en dehors des institutions, en l’occurrence l’Assemblée Nationale et le Sénat, où se tiennent les débats adéquats ». Une position déjà émise par le FCC qui a été suivi par CACH.
Par ailleurs, ATM est aussi revenu sur les tensions interinstitutionnelles qui se sont observées ces dernières semaines pour rappeler, d’abord, que « dans une Démocratie, la République est une mécanique institutionnelle dont le rendement dépend du bon fonctionnement de son engrenage ». Il a ensuite prévenu qu’il « serait alors aberrant de penser qu’une institution peut, à elle seule, répondre aux attentes de la population ». et d’exprimer enfin son souhait « de voir les institutions de la République se concerter régulièrement en vue de converger leurs efforts vers l’intérêt de la population, dans le respect du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs ».
Quant à la souveraineté de la RDC, le Président du Sénat a constaté, sur le plan politique, « que le pays fait face à des ingérences étrangères récurrentes dans les affaires intérieures de l’Etat ». Se voulant plus précis, il a dit avoir remarqué « que certaines représentations diplomatiques s’érigent en conseillers d’institutions publiques et d’acteurs politiques en fonction. Leurs déclarations et activisme contribuent à l’évidence à la méfiance et opposition entre congolais ».
Face à cela, Alexis Thambwe Mwamba a prié le Gouvernement de « rappeler aux représentants des pays amis au plus grand respect de la Convention de Vienne à son article 41, alinéa 1er ainsi que de la Charte des Nations-Unies à son article 2 paragraphe 7 et de soumettre leur comportement au respect de nos institutions, des autorités et des citoyens ».
Jonas Eugène Kota